Le 26 septembre, Abidjan a accueilli un atelier de suivi qui a réuni acteurs privés, experts et institutions engagés dans la structuration des marchés carbone volontaires en Afrique. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet de recherche “Exploring the Potential and Challenges of Voluntary Carbon Markets in the Global South” conduit par Environment for Development (EfD) et Africa Energy Transition & Services (AETS). Conçu sur la période 2024-2026, ce projet ambitionne de mieux comprendre les dynamiques, le potentiel et les contraintes des marchés carbone volontaires en Afrique et notamment en Afrique de l'Ouest.
L’enjeu de la rencontre était d’abord de clarifier les grandes orientations du projet. Celui-ci s’appuie sur une architecture scientifique en trois volets (analyse des acteurs, analyse institutionnelle et analyse d’impact) visant à dépasser les perceptions fragmentées souvent associées aux marchés carbone en Afrique et à construire une compréhension cohérente et contextualisée des mécanismes existants.
L’atelier a également permis d’expliquer pourquoi cette recherche est essentielle pour la région. Dans un contexte où les projets liés à l’Afforestation, la Reforestation, la Révégétalisation (ARR) ou encore au biochar gagnent en visibilité, les pays d’Afrique de l’Ouest se trouvent à un moment charnière. Les marchés carbone volontaires offrent un potentiel économique significatif, mais leur crédibilité dépend de cadres institutionnels solides, d’acteurs bien identifiés et d’évaluations d’impact rigoureuses. Les premiers résultats présentés par AETS, en charge des entretiens en Côte d’Ivoire, montrent déjà l’importance d’une telle démarche pour éclairer les décisions des secteurs public et privé.
Enfin, l’atelier a mis en lumière la manière dont se construit cette connaissance. Les informations collectées auprès d’acteurs clés sont centralisées, analysées et confrontées aux hypothèses initiales du projet. Les échanges avec les participants ont permis d’enrichir ces premiers enseignements, de valider certaines tendances observées et d’identifier des zones où des investigations supplémentaires seront nécessaires. Cette interaction directe entre chercheurs, praticiens et opérateurs économiques a renforcé la pertinence scientifique du projet tout en assurant une meilleure appropriation des résultats par le terrain.
En consolidant les premières observations et en renforçant la collaboration avec les acteurs locaux, l’atelier a marqué une avancée décisive. Les travaux à venir s’appuieront sur ces contributions pour affiner l’analyse et préparer la phase finale du projet. Les conclusions attendues contribueront à éclairer la place que l’Afrique de l’Ouest peut occuper dans l’architecture émergente des marchés carbone volontaires, à l’heure où la demande mondiale en crédits crédibles et à fort impact continue de croître.
